Syndicats : se Syndiquer ou Appeler SOS Amitiés ?

  • Post last modified:04/04/2023
  • Post category:Travail et tabou

Pourquoi les gens ont-ils tant de mal à se tourner vers les syndicats lorsque le travail fait mal ?

Quoi de plus normal, pourtant, que de vouloir défendre ses droits ? Cette question me turlupine depuis des années car je considère le rapport salarié-employeur comme un rapport qui doit rester humain et égalitaire.

Même si il y a lien de subordination du premier vers le deuxième, la relation de travail doit être empreinte de respect ! Alors pourquoi le syndicalisme à la française est-il si mal aimé ?

Si tu doutes de tes pouvoirs, tu donnes du pouvoir à tes doutes ! Claude d’Astous

Détresse et besoin d’aide au travail

Dans un journal télévisé, David Pujadas parle des syndicats comme de terroristes XD « la radicalisation de la CGT ». Rien que ça !

Radicalisation vraiment ? Mais qui pousse à la « radicalisation » ?

Certains patrons et secteurs qui ne veulent rien entendre aux revendications de ceux qui font tourner leur entreprise, ou les quelques syndiqués qui se trouvent dans une position délicate, car ils osent défendre leur bifteck ?

Pour tous ceux qui n'aiment pas les grèves... elles vous ont pourtant apporté tous vos droits sociaux !
Pour tous ceux qui n’aiment pas les grèves… elles vous ont pourtant apporté tous vos droits sociaux !

Extraits du podcast Minimum Syndical, de Laura Raim

« Des fois, au syndicat, on est presque comme SOS Amitiés. Des appels (de détresse), SOS amitiés en reçoit 1 toutes les 40 secondes ce qui n’était pas arrivé depuis 7 ans, depuis la crise économique. Les pensées suicidaires repartent à la hausse, ça n’était pas arrivé depuis 7 ans.

Sur ces 700 000 personnes qui appellent SOS Amitié tous les ans, combien feraient mieux de se syndiquer et de faire une bonne grosse grève ? »

Témoignage d’un psychologue en hôpital psychiatrique : « Les syndicats accueillent, souvent des personnes détruites par le monde du travail. C’est un accueil politique aussi, ce sont des gens qui connaissent aussi vos conditions de travail, qui les partagent, qui connaissent le management qui broie. Comme tout le monde, on s’imagine qu’on est plus fort que ça. Alors que chez les syndicats, il y a déjà une écoute ! Rien que ça ! »

Alors pourquoi les gens se syndiquent-ils encore ? Comme le droit de vote ? L’âge moyen des syndiqués est passé de 39 ans à 45 ans. Les syndicats ne sont pas efficaces, mais c’est bien parce que les gens ne les rejoignent pas !

Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes. (formule apocryphe, de Rosa Luxembourg).

Expérience personnelle

Lorsque je me suis fait virer de façon abusive, d’une entreprise obtuse, ce qui m’a le plus manqué, c’est la présence de syndicats, chez qui je pourrais parler, recevoir des conseils, être écouté.e.

Dans le privé, hélas, comme souvent, des syndicats, on en a pas. Il y avait bien des délégués du personnel fraîchement élus, mais non encartés ni même proches d’un quelconque syndicat.

Ils avaient peur, ils étaient inutiles : ils s’étaient fait élire pour se protéger eux-même. Ayant eu recours à leur aide au tout début, ils me poussaient à accepter les motifs non recevables de l’entreprise, pour me licencier, sachant que cette entreprise n’avait listé aucun fait contre moi.

Un licenciement sans cause réelle ni sérieuse. Je suis allée chercher de l’aide auprès de la permanence syndicale CGT du coin. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir rejoint un syndicat plus tôt.

Et vous, que pensez-vous des syndicats. Avez-vous des idées d’alternatives si vous ne leur faites pas confiance ? N’hésitez pas à commenter, ci-dessous !


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