Optimisme et prudence superstitieuse
Je me suis méfiée de l’optimisme pendant des années. En effet, longtemps, et par superstition, je préférais m’attendre à ce que les choses tournent mal, afin de ne pas être déçue si tel était le cas. Généralement, les évènements prenaient une tournure positive, et je me félicitais de ma prudence. Et vous, êtes-vous un.e adepte de la prudence superstitieuse ?
Mais pourquoi fait-on cela ? La réponse est simple et je l’ai trouvée dans un livre de développement personnel. Dans l’inconscient collectif, ce qui est négatif est réaliste, et ce qui est positif est illusoire.
Or, en quoi la pensée négative serait-elle plus réaliste que la pensée positive ? Demande Susan Jeffers dans son excellent livre « Tremblez mais osez ».
En effet, qu’est-ce qui nous prouve que voir les choses sous un angle négatif est plus prudent que de se concentrer sur les aspects positifs ?
L’idée semble profondément ancrée en nous, que ce qui est négatif représente la réalité, tandis que ce qui est positif est illusoire. Il suffit d’écouter les journaux à la radio ou à la télévision. Le monde est souvent plutôt décrit comme dangereux, incertain et menaçant que sous l’angle des oiseaux qui chantent et des chats qui dorment. Pourquoi en est-il ainsi ?
En effet, pourquoi en est-il ainsi quand on sait que 90% de nos craintes se révèleraient sans fondement ! 90% ! Oui !
Ce que l’on appréhende de façon négative ne se produit pas, la plupart du temps ! Généralement, tout se passe bien voire de façon superbement imprévue (la rencontre amoureuse) ! On ne rencontre un vrai problème que dans 10% des cas !
Alors, pourquoi ne pas admettre que voir le côté positif des choses est plus réaliste que l’inverse ? Si faire preuve d’optimisme et d’une certaine candeur rend la vie plus belle, si une manière positive de voir la vie rejaillit sur son entourage, pourquoi hésiter une seule seconde ?
Pourquoi ne pas entretenir, pour soi-même, un réalisme positif ? Pourquoi ne pas s’entourer de considérations positives, et tirer des enseignements précieux de nos malheurs ? On ne parle pas ici, bien sûr, de chercher le positif lors de la mort d’un proche ou autre évènement évidemment négatif.
Penser positif grâce à des mots positifs
Ne dites pas :
- la vie est un combat, MAIS la vie est une aventure
- Si seulement MAIS La prochaine fois
- C’est affreux MAIS c’est une bonne leçon
- Un échec MAIS un essai
- Une erreur MAIS une leçon
- Un obstacle MAIS un défi
- Une difficulté MAIS Une opportunité
- Ca m’étonnerait que ça marche MAIS Avec un peu de chance
- J’aimerais ça MAIS Je veux
- Je suis trop vieux MAIS J’ai de l’expérience
- Je vais encore échouer MAIS Je me donne une autre chance
- Je suis incapable de faire ça MAIS Comment puis-je réussir ?
- Je vais essayer MAIS Je vais réussir
- C’est pas mal MAIS c’est bien
- Avoir de la chance MAIS être tenace !
- Tout ira bien ! Cliquez ici !
Par ailleurs, les mots ont un réel impact sur notre qualité de vie. D’où l’importance de se parler avec des mots positifs, bienveillants, et veiller à en faire de même avec les autres. Parce que l’on est ce que l’on (se) répète chaque jour. À nos yeux, ce ne sont peut-être que des mots, mais le subconscient, lui, éponge tout.
L’optimisme réaliste, c’est aussi se rappeler qu’il y a toujours une solution pour un problème donné. Mieux, il n’y a généralement pas une seule solution, mais plusieurs ! S’il y a un problème, c’est qu’il y a une solution. Par définition, si une porte se ferme, une autre porte s’ouvre.
L’optimisme se nourrit également de la bienveillance envers soi-même. A quoi sert-il de se rabaisser, de se critiquer ?
L’auto-critique renforce bien plus l’immobilisme que la bienveillance. Être bienveillant envers soi-même, ce n’est pas du laisser-aller ni un trop plein de complaisance. N’hésitons jamais à faire preuve de compassion et de bienveillance envers nous-mêmes.
Apprendre à être optimiste
Comme nous avons pu le voir précédemment, l’optimisme n’est pas inné pour beaucoup d’entre nous. Il s’apprend, il se muscle. Notre pessimisme semble, hélas, plus naturel. Parce qu’il vient souvent des appréhensions créées de toutes pièces par notre cerveau reptilien. Un cerveau qui est toujours prêt à affronter des dangers potentiels.
Résister au pessimisme, c’est combattre le capitalisme
Bon d’accord, ce pas littéralement combattre le capitalisme. Du moins, ce n’est pas très conscient. Ceci dit, notre pessimisme naturel est largement entretenu par les grands de ce monde pour servir leurs intérêts et le sacro-saint libéralisme.
Le bonheur et la simplicité font du mal à la croissance, puisqu’ils ne s’achètent pas ou si peu. Tandis que nos malheurs font vendre, nous retiennent de prendre des risques. Ils entretiennent la société de consommation.
On garde son emploi/conjoint/maison (rayer la mention inutile) que l’on aime plus pour que rien ne change, par peur du chômage, célibat, etc. Et on peut rester comme ça longtemps. C’est alors que surviennent la cohorte de médicaments pour dépressifs, sites de rencontres payants, achats compulsifs.
De même qu’il n’y a rien de tel qu’une bonne dose de malheur collectif pour doper l’industrie, les inventions et découvertes scientifiques, expérimentations humaines.
Certes, la guerre est à l’origine de la voiture, du téléphone portable et autres objets pratiques. Objets sources de progrès et d’un confort de vie indéniable. Mais ces avancées n’ont profité qu’à une petite partie de l’espèce humaine, et au détriment de notre planète.
Alors positivons !