Comment utilisez-vous le mot Pute, vous autres ? Êtes-vous adepte de la banalisation du langage à caractère sexuel ? Seulement pour désigner des femmes ou aussi des hommes ? Ça vous dirait qu’on détourne à nouveau ce mot ? Qu’on s’approprie cette insulte, mais autrement ? Nan, parce qu’entre potes, franchement, ce n’est pas très fin ! Pire, c’est dangereux. Moi je propose que le mot Pute devienne unisexe et désigne les plus infâmes merdes que notre monde ait créé ! Explications.
Pour information, « pute » dérive d’un adjectif latin de la même famille que le verbe putere (être pourri, puer). C’est un proche cousin de mots comme « putréfaction » et « putois ».
Alain Minc désigne la pute comme celle ou celui qui utilise son intelligence, son charme pour obtenir des choses de la part des autres. Ce qu’il oublie de dire, c’est que le ou la VRAI.E pute marche sur les autres, manigance dans leur dos, pour son profit.
Dans la vie quotidienne, ce sont aussi les lèche-bottes, les arrivistes charmants, certains ingénieurs, les femmes misogynes, qui useront et utiliseront tout et tous ceux qui sont au travers de leur chemin pour dominer, s’imposer. Vous l’aurez compris, le ou la Vrai.e pute, ça arrive, ça peut être l’un.e de vos collègues. Sauf que être un.e pute dans la vie de tous les jours, ça doit se payer au prix fort !
Dans un premier temps, rendons donc ce mot unisexe ! Parce que les vrai.e.s PUTES sont partout. Les putes sont souvent des hommes, d’ailleurs !
Utiliser le mot Pute au travail
Le/la pute gagne souvent le respect d’un groupe parce qu’il/elle parle plus fort que les autres, possède (parfois) un certain charisme, brosse la hiérarchie, ou plutôt la ponce dans le sens du poil. Autre arme du ou de la pute : faire peur, rabaisser, menacer, provoquer. Stimuler l’esprit de compétition ambiant en se vantant, en provoquant. Est-ce donc cela que provoque le pute, chez les autres ? La peur, le respect ? Une activation du cerveau reptilien, un mode de survie très animal qui amène les autres à s’incliner devant le ou la pute.
Le/la pute remet les compétences des autres en question. Parce qu’il/elle est trop sûr.e de lui-même. Les putes ont-ils/elles seulement lesdites compétences ? Ignorez cette personne, systématiquement. Cassez ses élans égocentriques. Soulignez ses incohérences.
Il fait des erreurs ou vous les reproche ? Rappelez-lui bien haut et bien fort qu’il qu’il n’a pas lu ses e-mails, n’a pas écouté ce qu’on lui a dit en réunion, a voulu aller trop vite, et a oublié des étapes importantes. Et qu’il devrait arrêter de prendre les autres pour des cons !
La pute vous a rapidement jugé.e., rabaissé.e, descendu.e ? Brillez ! De toute façon, il est évident que vous valez mieux qu’elle ou lui. Soyez convivial.e, rassembleur. Rendez de petits services aux autres. Déclenchez les compliments de vos collègues. Vous verrez la/le pute s’étouffer de confusion.
Utiliser le mot Pute dans la vie de tous les jours
On connaît tous des putes. Le/la pute n’est pas honnête, ne coopère pas, ne joue pas le jeu du collectif, au travail ou dans un groupe. Il/elle ne pense qu’à sa gueule, et rien que pour ça, on devrait lui péter le nez. Dénonçons haut et fort, les actions égoïstes, manipulatrices et individualistes du/de la pute ! Hurlons lui dessus et pétons lui le nez tout de suite, d’ailleurs ! Oui, ça ça fait du bien. Le sang doit couler pour laver les tensions provoquées par le/la pute.
En plus simple, traitons l’individu pute avec mépris. Évitons cette sous-personne. Dénigrons-la auprès des autres. Si elle vous recherche, dites-lui ce que vous pensez de ses agissements. Heureusement que la vie de tous les jours est plus simple que le travail. Au moins, on peut éviter certaines personnes et leur dire ce que l’on pense, sans trop de conséquences inattendue.s. Sauf s’il s’agit de votre mari, femme ou enfant. Aïe.
Utiliser le mot Pute en politique
Trop de putes règnent dans le monde politique. Regardons où cela nous a mené.e.s.
Des tas de gens ont voté pour un tel juste parce qu’il « avait du charisme », parce qu’il était charmant, parlait bien. Peut-il y avoir motif plus con de vote ? Ou alors les sournois aiment les sournois ? Entre collègues, amis ou famille, ridiculisez systématiquement celui ou celle qui dit « il a plus de charisme ». Faites-lui regretter cette phrase ridicule. Crachez-lui votre verre de bière à la figure, et rotez. Le charisme ? Mais ce n’est pas le charisme qui sauvera le pays ! Achevez-le.
Rappelez à tout bout de champ que notre seule urgence, c’est le climat. Voter blanc, c’est se foutre de la gueule du monde. Voter lepen c’est décidément aimer de se faire enculer profond.
Votez vert, c’est notre seul salut !
Quelqu’un dit « Macron il est quand même un peu de gauche ». Simulez l’arrêt cardiaque et poussez le ou la malotru.e dans ses retranchements. Rappelez-lui que Macron a été le pute de Rote-childe et fait toujours le pute pour tous les lobbyistes que compte la France. Rappelez-lui que Monarc soutient tous les grands projets inutiles et que pour lui, le pays se limite à ses copains et copines en costume à 15 000 euros pièce, foie gras, caviar et puteries entre les gens de la haute.
Le mot Pute et ces femmes qui banalisent la prostitution
Vous voyez de qui je parle ? Ces femmes qui trouvent que la prostitution c’est cool, anodin. Qui défendent le droit des hommes à importuner.
Ici, une Despentes qui malgré ses livres génialissimes, banalise la prostitution :
« L’acte en lui-même ne bouleverse pas fondamentalement nos repères liés à l’argent ou à la relation féminin-masculin. Ce n’est pas si différent de ce qui se passe dans certains mariages… ».
Parle pour toi, riche bourgeoise.
Zahia qui ne voit que le plaisir. « Être une pute, c’est la liberté », dit-elle. AHAH. Ah donc une femme libre sexuellement, c’est une pute ? Plus que jamais prisonnière du patriarcat, la Zahia. Cette fille qui « couchait pour avoir de l’argent en échange, à 16 ans, en se disant que si l’homme ne rappelait pas, elle n’avait pas perdu son temps au moins. » Tordue ?
Là, une écrivaine inconnue qui s’est prostituée, pendant plusieurs années, dans des maisons closes allemandes « pour écrire un livre ». Parce que après tout, « se donner sans envie, c’est quelque chose qui se passe dans la vie d’une femme, sans avoir besoin d’aller au bordel. », dit-elle d’un air égaré. Et voilà qu’elle enchaîne avec les clichés. Elle a vu dans la prostitution en maison close « le don de soi, la tendresse, l’abnégation, la résilience, la patience ». A l’écouter, on croirait presque qu’elle a été infirmière dans un hôpital !
Pour en revenir à ces martiennes, OK, on peut admettre qu’une femme qui l’a choisie, temporairement, trouve la prostitution potable pour elle-même. Soit parce qu’elle est une bourgeoise qui s’ennuie dans sa vie, ou une étudiante qui a la flemme de bosser dans un fast-food pour payer ses études. Cependant, la décence voudrait que les protagonistes qui témoignent sur leur choix d’une prostitution choisie et bien vécue, ou les journalistes qui les publient, commencent toujours par rappeler que la prostitution est une violence, une activité imposée et violente, mortifère pour la majorité des femmes.
Banaliser la prostitution est un choix de privilégié.e.s. Un peu comme celui de ces créateurs de mode qui s’ennuyaient et créèrent des collections « homeless-chic » ou « Clochards », dans les années 2000, pour faire scandale et se mettre un maximum de pognon dans les fouilles.
Interception : l’inquiétante progression de la prostitution chez les adolescentes
#cadoitchanger :
Un gars : C’est un jeune homme.
Une garce : C’est une pute?!
Un courtisan : C’est un proche du roi.
Une courtisane : C’est une pute?!
Un masseur : C’est un kiné.
Une masseuse : C’est une pute?!
Un coureur : C’est un joggeur.
Une coureuse : C’est une p****?!
Un rouleur : C’est un cycliste.
Une roulure : C’est une p****?!
Un professionnel : C’est un sportif de haut niveau.
Une professionnelle : C’est une p****?!
Un homme sans moralité : C’est un politicien.
Une femme sans moralité : C’est une p****?!
Un entraîneur : C’est un homme qui entraîne une équipe sportive.
Une entraîneuse : C’est une p****?!
Un homme qui couche: C’est un Don Juan.
Une femme qui couche: C’est une p****?!
Un homme à femmes : C’est un séducteur.
Une femme à hommes : C’est une p****?!
Un homme public : C’est un homme connu.
Une femme publique : C’est une p****?!
Un homme facile : C’est un homme agréable à vivre.
Une femme facile : C’est une p****?!
Un homme qui fait le trottoir : C’est un carreleur.
Une femme qui fait le trottoir : C’est une p****?!
On est pas prêt d’avoir la parité… Encore un voeu pieu… Tout cela est bien observé. Sister « appelez-moi monsieur »
Tu devrais proposer cet article à Madmoizelle ou à Causette héhéhé
pour moi, cela l a toujours été comme ordure, crevure et pute et j’en ai rencontré des wagons et Minc tout comme Attali pourraient se battre pour monter sur le podium des méga-putes
C’est clair ! On devrait le créer d’ailleurs ce podium (pourquoi pas avec des cordes pour les pendre) des méga-putes de puissants qui prennent des décisions tellement stupides et éloignées des besoins de la collectivité et de la planète.