Comment s’y prendre pour mener une reconversion professionnelle et connaître l’épanouissement au travail ? Comment parvenir à faire autre chose dans la vie qu’un travail alimentaire qui vous ennuie terriblement, qui vous vide de votre énergie ? Comment faire autre chose que ce travail que vous n’avez jamais quitté parce que le changement, c’est effrayant ? Vous trouverez ci-après des conseils et éléments de réponse qui ont fait leurs preuves !
1. Combattre l’acrasie et démarrer sa reconversion
Acrasie (ou tendance à agir contre ses propres intérêts, à procrastiner).
À tous ceux qui, malgré leurs recherches, sont certain.e.s que RIEN n’est fait pour eux, ou que c’est hors de portée. Ceux qui ne parviennent pas à être optimiste, qui rêvent d’un travail magique qui n’existe qu’au pays des licornes et des petits papillons bleus. La reconversion professionnelle, c’est pour les gens organisés, disciplinés. Alors on papillonne, on s’éparpille, on abandonne et on reprend. On se laisse envahir par la fatigue chronique, on s’accroche à nos mauvaises habitudes. Or, c’est comme le permis de conduire, il faut le repasser jusqu’à ce qu’on l’obtienne. Nos efforts déterminent nos succès.
2. Faire son ikigai pour des pistes de reconversion
Idéal lors du travail de reconversion professionnelle. L’exercice consiste à remplir les différentes zones de ce dessin, que l’on peut reproduire à main levée. L’exercice demande du temps car nous n’avons par exemple pas tous la même conception de ce dont le monde a besoin pour fonctionner.
3. S’épanouir en identifiant ce pour quoi l’on veut se battre
Pour bien mener sa reconversion professionnelle, il faut également réfléchir à ce que l’on veut défendre, de façon à identifier ce qui est le plus important pour nous. Quelle cause, quoi, à quoi veut-on se consacrer ? Pour quoi accepterions-nous de souffrir, nous remettre en cause, nous améliorer, nous dépasser ?
What pain do you want in your life? What are you willing to struggle for?
Happiness requires struggle.
What it took me a long time to discover is that I didn’t like to climb much. I just liked to imagine the top, I wanted the reward and not the struggle. I wanted the result and not the process. Was in love not with the fight but only the victory, and life doesn’t work that way.
Who you are is defined by the values you are willing to struggle for. People who enjoy the struggles of a gym are the ones who get in good shape.
Our struggles determine our successes.
Traduction :
De quelle peine voulez-vous dans votre vie ? Pourquoi voulez-vous vous battre ? Il faut se battre pour être heureux.
J’ai mis du temps à découvrir que je n’aimais pas trop l’effort. J’aimais juste m’imaginer au sommet de la montagne. Je voulais réussir sans me battre. Je souhaitais obtenir le résultat mais pas suivre le processus menant à ce résultat. J’étais amoureux de l’idée de la victoire mais pas du combat à mener pour y arriver. Et la vie ne fonctionne pas comme cela.
Les valeurs pour lesquelles vous êtes prêts à vous battre définissent qui vous êtes. Les personnes qui aiment se donner du mal à la gym sont celles qui ont un beau corps.
4. Reconversion professionnelle : idées pratiques
Faire la liste de ses compétences techniques, transversales, transférables. Ensuite, établir la liste de ses envies, de ses goûts, de ce que l’on concède de faire, de ce qu’on ne veut surtout plus faire. Devant la liste de ses centres d’intérêts, visiter des sites comme onisep.fr pour mettre des métiers en face de ses goûts. Consulter les fiches métiers de Pôle Emploi pour avoir une description précise du métier visé, des compétences requises, de la mobilité professionnelle, c’est-à-dire des métiers proches, etc. Afin de mener un travail plus approfondi sur soi-même, rejoindre des associations comme l’AVARAP où l’on s’entraide en groupe, sur 6-8 mois, pour explorer ses goûts, compétences, CVs, pour mieux rebondir professionnellement. Mener des enquêtes professionnelles pour se confronter à la réalité des métiers qui nous attirent.
5. S’épanouir en se facilitant la vie*
*Bons conseils entendus lors d’une émission d’Ali Rebeihi, sur France Inter
Renoncer à forcer. Surfer sur la vague de ses rêves plutôt que de forcer. L’effort n’est pas toujours nécessaire pour réussir. Si vous avez la tête pleine de rêves, vous réussirez mieux. Si vous rêvez bien, vous réussirez mieux. Forcer contre sa nature, ça ne fonctionne pas.
Laisser tomber les efforts qui sont contre-nature pour soi. Mieux vaut 20 minutes d’attention sans effort que 3h d’efforts fatigants que l’on aime pas. Le renforcement négatif ça ne marche pas, ni pour entraîner ni pour conditionner.
Trouver son flux (flow), ce pour quoi on apprécie de faire des efforts. Ce qui vous fait vous sentir comme un poisson dans l’eau, la « grâce », sa « zone ». Prendre la place qui est sienne dans son existence, faire ce pour quoi on est fait. Le travail sans don reste en friche et le don sans travail reste stérile.
Cesser de réfléchir parfois.
Quand on pense trop, on peut plus agir. Souvent on pense pour s’inventer des obstacles. Ceux qui réussissent ont débranché la réflexion, ils poursuivent leur but de manière obstinée. Quand on peut, on veut. Le « quand on veut on peut » est culpabilisant. Lorsqu’on s’intéresse trop à la cible on échoue. C’est comme en amour : il faut viser sans trop le montrer, construire un petit pont de naturel en ne voyant plus l’autre comme une cible.
On suit ainsi la loi de l’inversion des efforts. On apprend à se détacher face à un problème, à laisser les problèmes se résoudre sous nos yeux.
6. Rencontrer ceux qui aiment leur travail
On aimerait être l’une de ces personnes qui font ce qu’elles aiment dans la vie, qui ont épousé l’évidence de leur rôle sur terre. Pourquoi ne pas aller à leur rencontre, accroître votre réseau en contactant des personnes motivées par ce qu’elles font. Elles peuvent rapidement devenir une source d’inspiration intarissable !
Et vous, avez-vous mené une reconversion professionnelle ? Comment cela s’est-il passé ? N’hésitez pas à commenter et à laisser un petit « J’aime », si cet article vous a plu !
Articles et réflexions sur le sujet :
-
- 100 questions pour déterminer déterminer vos 5 principales forces (en anglais)
- 50 questions à se poser sur soi-même pour identifier le plus important pour soi (en anglais)
- Pour quoi voulez-vous vous battre ? (article en anglais)
- 10 choses à faire pour se sortir de la déprime (en anglais)
- Que faire quand on déteste son boulot ?
- Interview de l’auteur du livre « La révolte des premiers de la classe«
Merci pour ces super conseils que tu nous donnes ! Je plussoie grandement sur l’Ikigaï (je suis en plein accompagnement à l’entrepreneuriat et c’est le premier exercice que ma coach m’a demandé de faire) et sur le fait qu’il est inutile de passer 3 heures douloureuses à s’acharner sur un projet alors que 30 minutes inspirées suffisent. La question du sens au travail se pose de plus en plus pour notre génération et les suivantes – et contrairement à ce que disent certain.e.s ‘théoricien.ne.s’ générationnel.les qui voudraient nous voir comme des monstres d’égo-centrisme – je crois que c’est utile et indispensable.
Belle semaine à toi 🙂
Toutes mes ondes positives pour ton projet Manon ! Je crois qu’on apporte effectivement un changement très utile au monde en voulant changer et donner du sens à notre travail. Je lisais 1 article sur « Le malaise grandissant des jeunes ingénieurs face au climat ». Est-ce que ça bougerait enfin un peu ?
Je crois bien que oui ! Malgré toutes les critiques qu’on balance à la face des générations Y et Z, les lignes bougent !
Le jour où je pourrais faire vraiment ce changement de direction, c’est le jour où j’arrêterais de déménager de région en région. Cela fait rêver.
J’ai vécu exactement la même chose assez longtemps. A un moment, je me suis dit STOP : ma vie à moi d’abord.