Il existe heureusement, de nos jours, plein de bons livres childfree, qui nous parlent à nous, âmes qui avons banni la maternité/paternité de nos vies, et… c’est super ! Je n’ose pas penser à la solitude pesante qu’ont pu ressentir les gens sans enfants, volontairement, les childfree, il y a 30 ans. Les enfants, en France, sont perçus comme une garantie de réussite (ah ah), de bonheur (hum) et de statut social.
Aujourd’hui, je cite et paraphrase quelques passages intéressants du livre d’Emilie Devienne, « Etre femme sans être mère »:
être une femme accomplie, grâce à la maternité ou au travail (pas le choix)
En France que certain.e.s vous voient comme une sous-femme, une demi-femme juste parce que vous avez refusé la maternité.
Les femmes qui ne veulent pas d’enfants ne cherchent pas non plus forcément à faire carrière.
Du point de vue de nombreuses personnes, si une femme n’a pas d’enfants, il faudrait, au moins, que cette personne se distingue de manière éclatante, par sa carrière, qu’elle rayonne, qu’elle resplendisse au firmament de la glorification érigée par le système. Or, nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, nous ne devons pas rater Notre bonheur.
Restons maîtres de nos vrais désirs, et concentrons-nous sur ceux qui font écho à notre petite voix intérieure. Sans cette conscience de soi, nous passons à côté de notre destin.
Quoi de plus valorisant d’être à la fois l’origine et le moyen de l’action ? C’est d’autant plus important dans les moments de tristesse, car on se laisse facilement envahir par les désirs des autres.
Cette intrusion nous éloigne encore davantage de notre propres vérité, à nos risques et périls.

Livre childfree d’Emilie Devienne : à propos de la Femme « épanouie »
Etre une femme en couple, qui choisit de ne pas avoir d’enfant est éminemment suspect, en France.
Bien qu’elle ne soit ni « antimère », « anti-enfant » ou « femme facile » (par la vache sacrée, que cette expression est atroce : on devrait mettre une amende à ceux qui l’utilisent), la femme libre d’enfant, childfree est victime des archaïsmes les plus farouches.
Comprenez, elle ne transformera jamais ce corps impur de femelle, purement sexuelle, en celui d’une respectable mère. La mère ou la putain, quoi…
Pourquoi ces gens là estiment-ils qu’une femme qui n’est pas devenue mère ne sera jamais tout à fait une femme alors que l’on ne dira jamais d’un homme qu’il n’est pas tout à fait un homme s’il n’est pas devenu père ?
Le droit à la différence, la France pronataliste s’en cogne
En théorie, toustes seraient prêt.e.s à signer pour le « respect de la différence » des childfree, mais dans les faits…, celle qui refuse d’utiliser sa fonction de reproductrice s’expose toujours à bien des commentaires dans son dos, dans la France pronataliste de 2022. Alors même que les sondages montrent que pour 66% des Français.e.s, il n’y a aucune obligation à associer féminin et maternité.
Emilie Devienne cite également Michel Onfray, qui dit des choses assez justes sur le sujet de la parentalité : « Je ne saurais assez préciser combien il faut effectivement aimer sa progéniture pour la destiner au monde tel qu’il fonctionne avec ses hypocrisies, ses fourberies, ses mensonges, sa négativité, avec son cortège de douleurs, de peines, de souffrances et de maux.
Qui trouve le réel assez désirable pout initier son fils ou sa fille à l’inéluctabilité de la mort, à la fausseté des relations entre les hommes, à l’intérêt qui mène le monde, à l’obligation du travail salarié, presque toujours pénible et forcé, sinon à la précarité et au chômage ? »
On nous encourage à faire des enfants pour éviter une croissance molle de l’Europe. Qui souhaite encore, pourtant, que la croissance dirige le monde, à l’heure actuelle, à part une poignée de salauds ?
Réflexion hyper intéressante trouvée sur Mal de mères (à propos du regret maternel)
Beaucoup de femmes que j’ai pu rencontrer m’ont dit qu’elles aimaient leurs enfants. Est-ce pour contrebalancer l’aveu du regret maternel ? Est-ce pour relayer le message officiel que toute mère devrait tenir envers son enfant ?
Mais quelle est la nature de cet amour, quand une mère ne s’épanouit pas dans la maternité, ne prend pas de plaisir à jouer avec ses enfants, rêve à leur futur départ de la maison ?